Dans un troquet, un certain Léon, rigolard, faisant mine de
prendre à témoin tous les clients, CRIE littéralement, à plusieurs reprises, à
Jo, (un pote à lui, serveur) qui, de repos, traverse le bar avec ? des
frites... et monte manger chez lui au premier étage (sans lui en avoir offert)
:
- HÉ, JO, TU ES JUIF?!"
Jo ne dit rien, rigole et continue de monter.
Léon reprend alors, encore plus fort, à la cantonade :
"HÉ, JO ! MAIS TU ES JUIF, DIS-DONC !" Trois fois.
J'interrompt une conversation avec un copain et, tournée vers lui, lui lance :
-"Dites donc, ce que vous venez de dire n'est pas sympa !"
Léon : - MAIS NE VOUS EN FAITES PAS, JE CONNAIS BIEN JO, ENTRE NOUS, C'EST PAS GRAVE.." (!!)
- HÉ, JO, TU ES JUIF?!"
Jo ne dit rien, rigole et continue de monter.
Léon reprend alors, encore plus fort, à la cantonade :
"HÉ, JO ! MAIS TU ES JUIF, DIS-DONC !" Trois fois.
J'interrompt une conversation avec un copain et, tournée vers lui, lui lance :
-"Dites donc, ce que vous venez de dire n'est pas sympa !"
Léon : - MAIS NE VOUS EN FAITES PAS, JE CONNAIS BIEN JO, ENTRE NOUS, C'EST PAS GRAVE.." (!!)
Stupéfaite de cette réflexion qui renforce encore
l'antisémitisme de ses propos, (c'est à dire le suppose aller de soi, donc
mien, commun.... et pire encore !) montrant à l'évidence qu'IL NE SAURAIT ÊTRE
QUESTION QUE DE LA SUSCEPTIBILITÉ DE JO qui pourrait légitiment s'offusquer
d'une si grave INSULTE si elle provenait d'un autre -qu'il ne
"connaitrait" pas- (!!) :
- "MAIS JE NE PARLAIS PAS POUR JO, MAIS POUR LES JUIFS!!"
Léon ne démonte pas ou à peine :
- "Mais j'EN connais plein, moi (!?) je peux me permettre.."
... comme si le fait inouï (!) d'EN "connaître" "plein", preuve rare de sa témérité ou de son exceptionnelle longanimité, était suffisamment remarquable pour l'autoriser toute insulte "automatique", remplaçant (et renforçant) par le terme "juif" qu'il leur attribue des propensions aussi détestables que l'égoïsme, la goinfrerie, l'avarice ou n'importe quelle autre.
Moi : - "NON !"
Personne n'est intervenu.
- "MAIS JE NE PARLAIS PAS POUR JO, MAIS POUR LES JUIFS!!"
Léon ne démonte pas ou à peine :
- "Mais j'EN connais plein, moi (!?) je peux me permettre.."
... comme si le fait inouï (!) d'EN "connaître" "plein", preuve rare de sa témérité ou de son exceptionnelle longanimité, était suffisamment remarquable pour l'autoriser toute insulte "automatique", remplaçant (et renforçant) par le terme "juif" qu'il leur attribue des propensions aussi détestables que l'égoïsme, la goinfrerie, l'avarice ou n'importe quelle autre.
Moi : - "NON !"
Personne n'est intervenu.
Il s'appelait Rajah et était Indien,
Il était noir de peau.
Il était noir de peau.
Il n'était pas un héros,
Il aimait la vie et le bon vin,
Ni même un révolté.
Cuisinier à ses fourneaux,
Passionné,
Il aimait la vie et le bon vin,
Ni même un révolté.
Cuisinier à ses fourneaux,
Passionné,
Il aimait aussi le pays,
Sans castes, de la liberté
Sans castes, de la liberté
Qu'il avait choisi
Et qui l'avait accueilli.
Et qui l'avait accueilli.
Il n'était pas un héros,
Mais un soir, avenue Coty,
Sans le vouloir, sans grade,
Entre des salopards,
-Barre de fer, tête rasée-
Et des promeneurs noirs,
Désarmés,
C'est plus fun, une ratonade,
Pour rigoler, se rafraîchir
Avant d'aller dormir,
(Le bon temps du passé,)
Sans hésiter, sans réfléchir,
Seul il s'est jeté.
Mais un soir, avenue Coty,
Sans le vouloir, sans grade,
Entre des salopards,
-Barre de fer, tête rasée-
Et des promeneurs noirs,
Désarmés,
C'est plus fun, une ratonade,
Pour rigoler, se rafraîchir
Avant d'aller dormir,
(Le bon temps du passé,)
Sans hésiter, sans réfléchir,
Seul il s'est jeté.
Trois coups de barre de fer,
Et il est mort, éclaté,
Pour des frères
Des inconnus,
Assassiné un soir,
Dans la ville lumière
Parce qu'il était noir.
Et il est mort, éclaté,
Pour des frères
Des inconnus,
Assassiné un soir,
Dans la ville lumière
Parce qu'il était noir.
Il n'était pas un héros,
Mais il l'est devenu,
Le hasard et la nécessité.
Mais il l'est devenu,
Le hasard et la nécessité.
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