Lettres des Cévennes à mon museau (muse au masculin n'existe pas)

Ce blog de poèmes a été supprimé par son auteure... puis réactivé aujourd'hui le 8/7/15. Même s'il ne s'adresse plus à présent qu'à un public comme toujours inconnu et non plus à un seul. Même si en ce qui me concerne il a raté son but -plus ou moins- il peut peut-être servir à d'autres..

Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

mardi 9 juin 2015

Nostalgie matinale

Voudrais-je un mes-sage?
Quelques lignes extorquées?
Non. Mieux vaut le mirage,
À ces mots arrachés,
Herbes folles aux grains...... D'épillets,
Jetés, malhabiles, à un chien..
Frétillant, ensorcelé.
Lorsque j'écris, tu te tais,
Lorsque tu me tends la main,
Je m'en vais,
Lorsque tombe le soir,
(De nos jours comptés)
Tu me dis "après",
Quand tout ira bien.
Et lorsque tu surviens,
Je te dis "demain",
..
Il faut bien qu'un amour meure,
Pour qu'un autre renaisse,
Il faut le vide pour le plein,
Le seau au puits,
Sans cesse,
Et c'est bien ainsi.
Une relation virtuelle
(Et pour cela éternelle)..
Guérit de la désespérance,
De l'absence et de la présence
De nos amours patchwork reprisés
Et jurant, dèmes
En lice au vent déchirés.
Je peux t'écrire : "je t'aime"
Mais pas le dire ou emportée,
Au plus profond d'une si sombre nuit,
Tu souviens-tu, à Tonnerre envahie?
(Et le lendemain tu étais parti..
Effrayé.)
Grattage de lésions, la nostalgie
Est soulagement et entretien de plaies,
Mauvaise foi. Nous avons choisi,
Et voulions le regret.
Le bonheur interdit,
A nos fatum soumis,
Nous l'avons refusé.

grattage de lésions

Grattage de lésions, la nostalgie,
Guérison et entretien à la fois,
Littéraire, controuvée,
Est de mauvaise foi,

Nous avons choisi,
Et voulions le regret.
Le bonheur interdit,
A nos fatum soumis,

Ce bonheur là,
Dans un logis trop étroit,
Comme moi dans mon antre,
Nous refusions qu'il entre,
Car ne pouvions l'accueillir,
Sans de terreur, aux abois,
Défaillir.

Je dois aimer qu'on ne m'aime pas,
Comme toi,
Question d'usage, d'usure :
Nous étions faits sur mesure,
En balance,
Équilibrée,
Pour nous aimer,
(Bref sursaut de survivance)
Et nous quitter.
Cruellement.

Nous aimer virtuellement,
Mais nous quitter
De même.
Lorsqu'au fond rien n'a jamais été
Peut-être?
Que le songe d'une nuit d'été,
Rien ne peut disparaître.
Mais peut-être est-ce cela de l'amour..
De l'amour aussi : une pièce inachevée?
Dont le rideau n'est jamais tiré ?

_________________________


Inondation

Voudrais-je quelques mots extorqués?
Les restes d'un festin,
À un chien mendiant jetés,
De la table ?

Jamais.
À ta Shtroumfette affable,
Sois heureux
(Ou pas trop malheureux)

Je m'en vais
Retrouver quelques fervents
Qui, un instant,
Un instant seulement,
Mais un instant-doliprane !
Me feront oublier
Le rêve inachevé..
Et enfin fermer les vannes..
(Qui ici toujours béent)

Du barrage contre le Pacifique 

Que j'ai érigé.
De l'eau trouble lâchée,
Splendide et inique,
En déverse charriant
La montagne arrachée
De son lit

Dont pourtant
Le limon nous nourrit,
Comme les mots doux- amers, (pour toi sculptés)
Les mots enfuis,
L'eau à la mer
Rejetée,
Consolant,
De tous les arbres, tous les amours..
Épuisés,
La morne nuit qui nous entoure.
Détails
Publié par Hélène Larrivé à 11:55
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