"L'œuf du serpent"*, c'est ce qu'on a vécu et contrairement aux apparences, je m'en serais peut-être ? mieux tirée que toi? Forte [comme un chien abandonné, qui, malgré sa détresse, est si habitué à être chassé à coups de pied qu'il y résiste, oublie, et aussitôt repart à sa quête, suppliant encore et encore qu'on le recueille.. jusqu'à ce qu'il trouve enfin quelqu'un qui lui ouvre sa porte, quelqu'un à qui s'attacher... et finalement, devenu sauvage à force de rebuffades, renonce à sa niche ... et s'en va, seul, recherchant comme un nécessaire répit la solitude qu'il avait si ardemment fuie (!)] .. forte donc mais fragile à la fois [par l'amour -que je voue à tout, notamment aux animaux, mes premiers et souvent seuls compagnons]. J'oublie les drames. Pas toi. [Mais tu me les remémores.] La mort viendra nous prendre que tu n'auras toujours pas oublié ou juste trois secondes avant de t'éteindre [ou après que moi je ne me sois éteinte**], le temps de te dire, avant la séparation définitive : "Si seulement on pouvait revenir en arrière". Comme disait Kafka, (de lui-même dans les "Lettres à Milena") tu n'as pas en toi suffisamment de..? de passion? de plaisir de l'autre? de FACULTÉ DE SORTIR DE TOI, DE L'APPÉTER? de "vouloir-vivre irrationnel" comme dirait Schopenhauer [ou encore, mais ça va avec, TU AS TROP DE...DE "FIERTÉ" ? D'INALTÉRABLE ORGUEIL ? QUELQUE CHOSE DE DUR, D'IMPITOYABLE ENVERS TOI-MÊME (ET DE FAIT ENVERS L'AUTRE) QUI VA JUSQU'AU SUICIDE AFFECTIF, au masochisme ?] ou tout simplement et tout bêtement PAS ASSEZ D'AMOUR, ce que Kafka n'osait peut-être pas avouer à Milena qui seule avait réussi à le dégeler un temps, comme moi peut-être pour toi.. (ne lui parla-t-il pas ensuite de sa nouvelle compagne, celle qui devait l'accompagner jusqu'à la fin, en ces termes curieux :"J'AI ENFIN TROUVÉ LA SOLUTION!" ?) Comme toi, il était juif et comme toi, issu d'une famille trad assez hard (cf "Lettres à mon père.") comme toi difficile à aimer et incapable de .. je ne sais pas.. bref je ne sais pas le terme mais il TE MANQUE QUELQUE CHOSE pour pouvoir oublier et aimer (du moins m'aimer moi.) J'aurai tout de même essayé avec ce blog, ces poèmes que je viens de détruire. Tant pis. Ou peut être tant mieux. Aimer un ombre et refuser le soleil n'est pas bien.
*C'est passé à un poil ! ms à présent, avec mes dents, du moins
la moitié, tout était revenu OK. (De +, je peux PRESQUE manger : hier, une
SALADE ! pour la première fois depuis des années !) Dommage, tu n'en profites
pas !
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- ON OUBLIE JAMAIS;
TOI ENCORE MOINS QUE MOI.
- Si : mes poèmes l'attestent. Comme le chien autrefois
abandonné par qui était sa vie entière, (ici ma mère) et souvent chassé, (les
abandonnés par la suite choisissent des "abandonneurs" vocatifs à l’image
de leurs aimés d'autrefois).. comme le chien abandonné donc, je frétille quand
même et reviens, et tente encore, de toutes les manières, avec tous les
"talents" à sa disposition, (quitte à les susciter en moi) ici la
littérature, de me faire à nouveau aimer, sans une once de décence car c’est une
question de survie, je m'en aperçois après coup, et j'en ai eu honte d'où la destruction
du blog.
- ON ESSAYE DE VIVRE AVEC. L'AMOUR, N'ES PAS UNE HISTOIRE AVEC UN PASSÉ, UN PRÉSENT ET UN ESPOIR DE FUTUR ?
- Oublier quoi? L'amour ? Ou les drames? Je ne comprends pas ta phrase.
- POUR TOI, C'EST PLUS FACILE. TU ES PARTIE, TON HORIZON A CHANGÉ.
- La, je suis d'accord. Mais tout de même mon horizon est aussi tragique => pour les mêmes raisons (de lieu) car à ta perte s'ajoute celle de Lydie, et de tant d'autres qui ont vécu ici. Plus à présent celle de Tess.
- QUAND TU ME DIS: DIS MOI LES MOTS, JE LES DIRAI
CELA VEUT DIRE QUE TU N'AS PAS COMPRIS.
- Sur le coup, c'est vrai, je suis fofolle : si profonde était ma joie [mes dents, ma belle gueule retrouvée et le sentiment qu'il fallait en profiter et faire en sorte que tu en profites, rappelle-toi, je n'osais pas t'embrasser avant] .. que j'avais RÉUSSI sans effort à tout oublier et retrouvé automatiquement, mentalement, "mon petit Bébert" du passé. [Par ailleurs, j'avais frôlé le grand départ, ça permet de relativiser les choses et après de mieux goûter la vie.] Comme au cours d'une crise d'Alzheimer.
Ta lettre a joué le rôle d’éteignoir : petit à petit, (un
jour ou deux ?) j'ai atterri, en douceur, grâce ou à cause de toi.. et
L'HUMILIATION alors m'est apparue, atroce, HONTEUSE, misérable => d’où la destruction
des poèmes, hélas impossible sur le gmail. L'amour certes n'est pas honteux,
mais lorsqu'il représente, exprime tant de.. ? de force, de désespoir, de nuits
blanches, de souffrances infinies accumulées, [de joies aussi, qu'on tente de
transmettre] et également D'ABAISSEMENT… et qu'il est rejeté [du moins de cette manière
car le silence, même un peu méprisant, m'eût convenu] l'abaissement consenti
QUI N'EN ÉTAIT PAS VRAIMENT UN (au cas où il y aurait été répondu) alors, le
devient jusqu'au dégoût de soi-même et la honte infinie, surtout s'il a été
plus ou moins "ouvert". AIMER, C'EST PRENDRE DES RISQUES, C'EST
TENDRE SON CUL DEVANT QUELQU'UN QUI PEUT VOUS LE DÉCHIRER AVEC PLAISIR. Rare
mais ça arrive. Ou vous caresser et jouir avec vous.
Ce qui m'est arrivé avec ces poèmes. C'est comme si j'étais-re- tombée amoureuse, délire des corps, joie, passion, etc. et qu'ensuite le mec se soit levé posément, froidement reboutonné et qu'il m'ait dit : "c'était bien, merci -au fait vous combien dois-je?- mais j'aurais eu un orgasme plus complet (et vous auriez ainsi gagné ma clientèle) si vous aviez pensé à appuyer sur mon scrotum juste avant, comment ne me connaissez vous pas? et ne connaissez vous pas votre métier? Je vais vous montrer." Ou l'inverse : "vous me devez X Euros"..
-TU NE SAIS PAS DE QUOI JE PARLE. TU NE SAIS PAS CE QUE TU AS FAIT.
-Bizarre ; maintenant que je te lis (donc, forcée, je me remémore), J'ALLAIS TE DIRE EXACTEMENT LA MÊME CHOSE !!
-EST CE POSSIBLE ?
EST CELA AIMER ?
FAUT IL QUE JE TE SOIS SI ÉTRANGER ?
-IDEM.
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