Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

mardi 30 juin 2015

L'éteignoir. Les féministes radicales, analyse










D'après les féministes dites "radicales", l'amour et la conjugalité sont des inventions du système patriarcal pour exploiter les femmes et ainsi bénéficier gratuitement de leur force de travail et de reproduction.. On n'est pas très loin de Marx repris version femmes et à l'américaine, pragmatiste. [Mais il va de soi que parfois il peut y avoir retournement et que des femmes -notamment de "droite"- tirent leur épingle du jeu en renvoyant l'exploitation à l'envoyeur, pas de la même manière que les hommes puisqu'elles s'inscrivent à contre-courant du système : en apparence soumises, rejetant le féminisme, faire-valoirs d'une idéologie qui opprime les "autres" dont elles font semblant de ne pas voir qu'elles y sont elles aussi inscrites -et qu'elles mêmes souvent, in fine, le payeront cher- elles obtiennent ainsi les suffrages masculins et des avantages non négligeables de prestige, financiers ou d'estime voire d'amour. (A moduler selon les classes sociales, cela peut aller d'une villa luxueuse à Deauville à un trois pièces bien situé dans le 15ième ou un HLM dans le XXième.) Le prix à payer est la dé solidarisation de leurs congenres, une certaine distance méprisante de leur part et des relations difficiles avec les "dissidentes".] 

Elles le payeront cher parfois car leur levier de base est le sexe, la séduction masculine, une quasi prostitution soft parfaitement admise si bien que la concurrence est ride (euh, rude) et l'angoisse d'être supplantées comme elles même en ont supplanté d'autres, de perdre leur allure, leur jeunesse donc leur pouvoir les taraude en un perpétuel combat contre les rivales et contre l'âge dont elles ne sortiront jamais vainqueures, s'infligeant des tortures diverses pour le plus grand bonheur des professionnels hommes (et de la croissance) qui en profitent ; il arrive qu'elles en meurent. Chirurgie esthétique, implants, injections de collagène et autre, ou plus soft, maquillages et teintures -toxiques, bronzage (idem), brushings, vêtements incommodes voire dangereux (talons hauts, serrage de la taille, gaines, soutiens gorges etc..) régimes draconiens, saunas à outrance -pour maigrir-, et ingestion de certains médicaments coupe-faim (par exemple le Médiator) la liste est infinie. Diane de Poitiers, sculpturale, sportive, émérite cavalière dont l'éternelle jeunesse faisait l'admiration de la Cour est morte d'ingestion de poussière d'or censée préserver l'éclat de la peau qu'on a retrouvée en quantité dans ses os ; d'autres, du Médiator -pour maigrir-, d'autres encore d'implants PIP qui ont lâché dans leur corps des quantités d'huile (de moteur), et certaines souffrent de maladies causées ou largement favorisées par des opérations esthétiques multiples, d'où infections succédantes traitées par tel antibiotique dangereux etc.. Sans compter les cas moins graves, tel celui de celles dont la colonne vertébrale est littéralement détruite par le port permanent de très hauts talons -qui ensuite, malgré des interventions -qui ne réussissent pas à tout coup- ne peuvent plus marcher du tout-..    

L'amour, une invention du système patriarcal? Peut-être. Par l'amour, on peut tout avoir gratuitement (mais cela joue dans les deux sens) : qui songerait, qui oserait exiger quoi que ce soit pour une tache si naturelle et si noble (fût-elle épuisante voire dangereuse) que faire des enfants, prendre soin de sa famille, de son mari, sans relâche et parfois tout en travaillant à l'extérieur? Le fait est que personne n'y songe, même et surtout pas elles. Elles sont aimées, aiment, l'amour toujours.. et heureuse. Un choix. 

La preuve : lorsqu'il y a séparation, certains hommes, peut-être la majorité ? en toute sincérité, ne comprennent pas pourquoi tout "ceci" requerrait une quelconque indemnité compensatoire. Quelle soudaine et sordide réaction pensent-ils, qui montre bien ce qu'elles valent réellement.. (et c'est en partie vrai) : ne l'ont-elles pas librement choisie, cette situation? Est-ce de leur faute si elles n'ont pas réussi une carrière comme eux alors qu'ils leur ont "tout" donné? Ne les ont-elles pas exploités, eux, au contraire ? Ne serait-ce pas eux qui devraient réclamer pour s'être ainsi épuisés à la tache quand elles s'amusaient avec les enfants -ce qu'ils auraient bien aimer faire-? N'est ce pas eux qui ont été durement exploités ? Et pour cela il faudrait en plus qu'elles continuent même après la rupture? (Ces réactions indignées sont encore plus violentes si c'est elles qui l'ont initiée.)

Ce n'est pas tout à fait faux : elles ont en effet bénéficié parfois de l'argent gagné par l'homme et leur tache en a certainement été facilitée : assurées que la famille n'en pâtirait pas, elles ont aussi négligé leur carrière.. pour elles-mêmes aussi, s'octroyant parfois quelques moisirs (euh, loisir) mais également pour en faire bénéficier leur entourage. Pire, il se peut même qu'elles aient résisté longtemps malgré les rebuffades, les infidélités (exprimant clairement le désir de l'homme de rompre) et ce en grande partie pour leur sécurité financière, leur confort... comme cette femme de soixante ans -un peu abîmée physiquement- maltraitée, trompée qui, lorsqu'on lui reprochait de rester tout de même avec un tel homme rétorquait franchement : "C'est que j'ai une si belle maison, avec une superbe piscine, un jardin d'hiver magnifique et une terrasse avec vue sur [...] et cela je ne veux pas le perdre.. je ne pourrais jamais vivre ailleurs à présent et puis il n'est presque jamais là, il travaille tout le temps alors, tranquille.." Exploiteuse? Exploitée? Les deux. 

Le système profite en effet aux hommes en premier mais également les corrode : usés parfois, ils en veulent à leurs femmes de l'être moins, robustesse naturelle ou vie moins stressante? Peut-être les deux. Il ne faut donc pas simplifier. Les femmes sont certes en général victimes mais les variations infinies des configurations font que parfois on ne s'y retrouve plus tout à fait, y compris lorsqu'il s'agit de soi (!) Lorsqu'un tandem se délite, (hard) les questions fusent aussitôt : quelle partie a été la plus porteuse ? Difficile de le savoir après coup. L'ai-je exploité ? Oui en un sens. Souvenir des intrigues épuisantes et infinies des cadres sup aux [..] et des jeunes loups qui convoitaient son poste... ce qui le laissait à bout de forces le soir? Mais ne l'ai-je pas soutenu sans relâche ou presque ? ne disait-il pas lui-même que sans moi il n'aurait jamais résisté? M'a-t-il exploitée? Un peu au départ, seule dans ce taudis que je m'ingéniais en vain à rendre agréable quand lui profitait d'un luxueux bureau et rentrait le plus tard possible "pour se détendre un peu" c'est vital? Mais ensuite, grâce à Annie, ce fut moins flagrant : je bénéficiais d'un bel appartement, de quelqu'un/e qui s'occupait des enfants et quand je rentrais fatiguée, de son soutien indéfectible. Ai-je négligé ma carrière pour la famille? Ce n'est pas sûr. Pas toujours. Je manque sans doute d'ambition, je ne sais pas me faire valoir (suite à mon passé). Lorsque, après la publication de mon premier livre, j'ai été pressentie pour Rathcliffe, (une chance que j'ai refusée) oui, c'est certain. Mais était-ce pour la famille? Pour lui? Peut-être mais pas seulement : mettre l'océan entre Marguerite (78 ans) et moi m'était impossible. Donc... 
Il est vrai que j'ai assumé 80% des taches ménagères mais c'était normal compte tenu de son boulot qui ne lui laissait aucun répit... (et sur ce coup je suis plus dégourdie que lui.) Mal assumées peut-être mais je ne pouvais faire mieux compte tenu que je bossais aussi. Il ne s'en est jamais plaint... avant notre séparation. [Cela fait penser à un client qui, lorsqu'on lui présente l'addition qu'il n'avait pas prévu de payer -et le fait est qu'en principe, contractuellement, c'était gratuit- se montre soudain après coup mécontent du repas que cependant il a mangé, une douloureuse surprise en effet... mais pour les deux : pour elle de devoir réclamer, pour lui de se voir requérir.] Lorsque l'amour disparaît ou est en stand bye (mais a-t-il vraiment existé? n'est ce pas une invention du système?) en effet les services gratuits soudain changent de nature et deviennent payants, d'où l'indignation de ceux qui ne comprennent ni n'acceptent cette modification sans préavis du tacite contrat qui les liait -par l'amour- ... Perversité, vénalité des femmes crient-ils ? Parfois peut-être mais la plupart du temps c'est pour elles simplement une nécessité (si elles ont tout sacrifié à la famille et se retrouvent totalement démunies) ou un juste droit sur la base que si elles avaient prévu le désamour et la rupture, elles auraient autrement investi leur carrière et ne seraient pas dans le besoin. Les deux peuvent se dire, les configurations sont innombrables et vont du zéro à l'infini, mais reste en effet que ce qu'on appelle l'amour est bien pratique dans les deux cas pour exploiter l'autre.. mais qu'étant donné les statistiques des revenus respectifs dans un couple, c'est la femme qui la plupart du temps en fait les frais ..    
  
Aimer, surtout plus fort que soi, (c'est à dire l'homme dans une société qui le favorise) c'est se livrer, s'abaisser, prendre des risques, celui d'être rejeté/e, humilié/e et de facto de devenir MÉPRISABLE même à ses propres yeux. Cela n'arrivera plus. Car un même un texte littéraire, selon la manière dont il est reçu, sera sublime ou abject, glorieux ou pitoyable. Ce fut le second cas. Tant pis, tant mieux? Je regrette d'avoir écrit ces poèmes à présent détruits*. Baste, la montagne est belle. Méritait-il et méritais-je cela? Tout comptes faits, non. Dans les deux sens. Une belle histoire qui finit mal, forcément.. [le fils d'un homme d'affaires juif libanais (Montaigu) et celle d'une hussarde noire de la République de surcroît cévenole et communisante (Capulet), cela pouvait que mal finir]**.      

* Pas totalement puisque gmail les conserve.

** Car trois ou quatre jours après la lettre-éteignoir, le funeste stroboscope en stand bye s'est hélas remis en marche. Dommage. 

L'éteignoir





"L'œuf du serpent"*, c'est ce qu'on a vécu et contrairement aux apparences, je m'en serais peut-être ? mieux tirée que toi? Forte [comme un chien abandonné, qui, malgré sa détresse, est si habitué à être chassé à coups de pied qu'il y résiste, oublie, et aussitôt repart à sa quête, suppliant encore et encore qu'on le recueille.. jusqu'à ce qu'il trouve enfin quelqu'un qui lui ouvre sa porte, quelqu'un à qui s'attacher... et finalement, devenu sauvage à force de rebuffades, renonce à sa niche ... et s'en va, seul, recherchant comme un nécessaire répit la solitude qu'il avait si ardemment fuie (!)] .. forte donc mais fragile à la fois [par l'amour -que je voue à tout, notamment aux animaux, mes premiers et souvent seuls compagnons]. J'oublie les drames. Pas toi. [Mais tu me les remémores.] La mort viendra nous prendre que tu n'auras toujours pas oublié ou juste trois secondes avant de t'éteindre [ou après que moi je ne me sois éteinte**], le temps de te dire, avant la séparation définitive : "Si seulement on pouvait revenir en arrière". Comme disait Kafka, (de lui-même dans les "Lettres à Milena") tu n'as pas en toi suffisamment de..? de passion? de plaisir de l'autre? de FACULTÉ DE SORTIR DE TOI, DE L'APPÉTER? de "vouloir-vivre irrationnel" comme dirait Schopenhauer [ou encore, mais ça va avec, TU AS TROP DE...DE "FIERTÉ" ?  D'INALTÉRABLE ORGUEIL ? QUELQUE CHOSE DE DUR,  D'IMPITOYABLE ENVERS TOI-MÊME (ET DE FAIT ENVERS L'AUTRE) QUI VA JUSQU'AU SUICIDE AFFECTIF, au masochisme ?] ou tout simplement et tout bêtement PAS ASSEZ D'AMOUR, ce que Kafka n'osait peut-être pas avouer à Milena qui seule avait réussi à le dégeler un temps, comme moi peut-être pour toi.. (ne lui parla-t-il pas ensuite de sa nouvelle compagne, celle qui devait l'accompagner jusqu'à la fin, en ces termes curieux :"J'AI ENFIN TROUVÉ LA SOLUTION!" ?) Comme toi, il était juif et comme toi, issu d'une famille trad assez hard (cf "Lettres à mon père.") comme toi difficile à aimer et incapable de .. je ne sais pas.. bref je ne sais pas le terme mais il TE MANQUE QUELQUE CHOSE pour pouvoir oublier et aimer (du moins m'aimer moi.) J'aurai tout de même essayé avec ce blog, ces poèmes que je viens de détruire. Tant pis. Ou peut être tant mieux. Aimer un ombre et refuser le soleil n'est pas bien.

*C'est passé à un poil ! ms à présent, avec mes dents, du moins la moitié, tout était revenu OK. (De +, je peux PRESQUE manger : hier, une SALADE ! pour la première fois depuis des années !) Dommage, tu n'en profites pas !
________________

- ON OUBLIE JAMAIS; 
TOI ENCORE MOINS QUE MOI.
- Si : mes poèmes l'attestent. Comme le chien autrefois abandonné par qui était sa vie entière, (ici ma mère) et souvent chassé, (les abandonnés par la suite choisissent des "abandonneurs" vocatifs à l’image de leurs aimés d'autrefois).. comme le chien abandonné donc, je frétille quand même et reviens, et tente encore, de toutes les manières, avec tous les "talents" à sa disposition, (quitte à les susciter en moi) ici la littérature, de me faire à nouveau aimer, sans une once de décence car c’est une question de survie, je m'en aperçois après coup, et j'en ai eu honte d'où la destruction du blog.

- ON ESSAYE DE VIVRE AVEC. L'AMOUR, N'ES PAS UNE HISTOIRE AVEC UN PASSÉ, UN PRÉSENT ET UN ESPOIR DE FUTUR ?

- Oublier quoi? L'amour ? Ou les drames? Je ne comprends pas ta phrase.

- POUR TOI, C'EST PLUS FACILE. TU ES PARTIE, TON HORIZON A CHANGÉ.

- La, je suis d'accord. Mais tout de même mon horizon est aussi tragique => pour les mêmes raisons (de lieu) car à ta perte s'ajoute celle de Lydie, et de tant d'autres qui ont vécu ici. Plus à présent celle de Tess.

- QUAND TU ME DIS: DIS MOI LES MOTS, JE LES DIRAI 
CELA VEUT DIRE QUE TU N'AS PAS COMPRIS.

- Sur le coup, c'est vrai, je suis fofolle : si profonde était ma joie [mes dents, ma belle gueule retrouvée et le sentiment qu'il fallait en profiter et faire en sorte que tu en profites, rappelle-toi, je n'osais pas t'embrasser avant] .. que j'avais RÉUSSI sans effort  à tout oublier et retrouvé automatiquement, mentalement, "mon petit Bébert" du passé. [Par ailleurs, j'avais frôlé le grand départ, ça permet de relativiser les choses et après de mieux goûter la vie.] Comme au cours d'une crise d'Alzheimer.
Ta lettre a joué le rôle d’éteignoir : petit à petit, (un jour ou deux ?) j'ai atterri, en douceur, grâce ou à cause de toi.. et L'HUMILIATION alors m'est apparue, atroce, HONTEUSE, misérable => d’où la destruction des poèmes, hélas impossible sur le gmail. L'amour certes n'est pas honteux, mais lorsqu'il représente, exprime tant de.. ? de force, de désespoir, de nuits blanches, de souffrances infinies accumulées, [de joies aussi, qu'on tente de transmettre] et également D'ABAISSEMENT…  et qu'il est rejeté [du moins de cette manière car le silence, même un peu méprisant, m'eût convenu] l'abaissement consenti QUI N'EN ÉTAIT PAS VRAIMENT UN (au cas où il y aurait été répondu) alors, le devient jusqu'au dégoût de soi-même et la honte infinie, surtout s'il a été plus ou moins "ouvert". AIMER, C'EST PRENDRE DES RISQUES, C'EST TENDRE SON CUL DEVANT QUELQU'UN QUI PEUT VOUS LE DÉCHIRER AVEC PLAISIR. Rare mais ça arrive. Ou vous caresser et jouir avec vous.

Ce qui m'est arrivé avec ces poèmes. C'est comme si j'étais-re- tombée amoureuse, délire des corps, joie, passion, etc. et qu'ensuite le mec se soit levé posément, froidement reboutonné et qu'il m'ait dit : "c'était bien, merci -au fait vous combien dois-je?- mais j'aurais eu un orgasme plus complet (et vous auriez ainsi gagné ma clientèle) si vous aviez pensé à appuyer sur mon scrotum juste avant, comment ne me connaissez vous pas? et ne connaissez vous pas votre métier? Je vais vous montrer." Ou l'inverse : "vous me devez X Euros"..

-TU NE SAIS PAS DE QUOI JE PARLE. TU NE SAIS PAS CE QUE TU AS FAIT.

-Bizarre ; maintenant que je te lis (donc, forcée, je me remémore), J'ALLAIS TE DIRE EXACTEMENT LA MÊME CHOSE !!

-EST CE POSSIBLE ?
EST CELA AIMER ?
FAUT IL QUE JE TE SOIS SI ÉTRANGER ?

-IDEM.

____

lundi 29 juin 2015

L’œuf du serpent et Kafka

C'est ce qu'on a vécu et contrairement aux apparences, je m'en suis peut-être ? mieux tirée que toi. Forte oui, (cad sans illusions, habituée depuis tjrs à la solitude, armée pour y résister voire l'appétant) et fragile à la fois (par l'amour -que je voue à tout, notamment aux animaux, mes premiers et souvent seuls compagnons*-). J'oublie les drames. Pas toi. Mais tu me les remémores et ça arrête tout, la mort viendra nous prendre que tu n'auras toujours pas oublié ou juste 3 secondes avant de t'éteindre ou après que moi je me sois éteinte et de te dire "j'ai été con, si seulement on pouvait revenir en arrière". Comme disait Kafka, (de lui-même dans les "Lettres à Milena") tu n'as pas en toi suffisamment de.. de quelque chose, de passion? de plaisir avec l'autre? de faculté de sortir de soi? de vouloir-vivre comme disait l'autre? ou D'AMOUR, tout simplement, ce qu'il n'osait pas avouer à Milena qui l'avait fasciné, dégelé plutôt quelque temps.. (ne lui parla-t-il pas ensuite de sa nouvelle compagne, celle qui devait l'accompagner jusqu'à la fin, en ces termes curieux :"J'AI ENFIN TROUVÉ LA SOLUTION!" ?) Comme toi, il était juif et comme toi, issu d'une famille trad (cf "Lettres à mon père.")
.. bref je ne sais pas le terme mais il te manque de "ça" pour pouvoir oublier et continuer à aimer (du moins m'aimer moi.) J'aurai tout de même essayé avec ce blog, ces poèmes que je viens de détruire. Tant pis. Ou peut être tant mieux. Aimer un ombre et refuser le soleil n'est pas très sain.

dimanche 28 juin 2015

Désolée, ce blog a été détruit par son auteure


Aimer, c'est perdre..


Liste des blogs :
http://larrive.blogspot.fr

Un jeune ivre parle de la mort de son père lors des grèves des mineurs et d'usinor à Denain en 78

http://fr.wikipedia.org/wiki/Usinor-Denain

Il affirme avoir reçu des coups dont il montre les marques (de ceinture) de la part de son père (mineur de fond) et malheureusement ajoute qu'il faut du respect pour les vieux sinon rien ne va plus... et est prêt à en faire autant à ses enfants..  

Dernier message avant destruction du blog. Bon vent

Ce matin, à ta relecture, je le vois clairement (alors que, même hier, dans ma tête, c'était encore flou) c'est en effet inéluctable*. Tout à l'heure, je vais détruire le blog et mes messages sur gmail. UNE RÉGRESSION DÉGRADANTE ET OBSCÈNE DONT À PRÉSENT J'AI HONTE ET QUE JE TE PRIE D'OUBLIER COMME MOI. Le hurlement désespéré d'un louveteau, d'un chien perdu ou abandonné par sa meute qui se voir mourir et supplie qu'on vienne le chercher. La mort que j'ai dû donner à Tess à qui je m'identifie n'a rien évidemment rien arrangé.


* J'ai craqué exactement quand mon bridge donc mes dents sont tombés tout d'un coup, un choc, une sorte de.. Alzheimer? provisoire disons. Ça ne se reproduira plus. Pardon, par mes messages, de t'avoir fait du mal, mon but était inverse. Bon vent.

samedi 27 juin 2015

Aimer, c'est perdre, le dernier poème avant fermeture

Mon petit amour, mon Bébert d'autrefois,
De la roue sur la plage, Endors-toi.
Les poèmes que, solitaire, je croyais,
Salvateurs et espérés..
Même s'ils calment,
ou plutôt clamaient,
Ma peine réveillée,
Te blessent et t'exaspèrent
Il n'y en aura plus. Jamais.

Merci pour ce verre,
Ce verre d'eau glacée,
Qui a relis en place,
La locomotive couchée, 
Roues à vide en l'air,
Emballées,
D'inc mot redressée.

Chien perdu obnubilé,
Ayant oublié sa route,
Qui va être écrasé..
Merci pour tout, .
Pour le "jolie comme un coeur",
Et le fragile et "forte" surtout

Pour ton regard de bonheur,
Sur moi émerveillé..
Pour avoir supporté,
Ma folie,  
Pour avoir aimé.. mes jambes aussi (!)

Pour avoir été le Dieu révélé,
De ma sorcière de vie,
Et au mérite, raccrocher 
Par les tiens,
Le pauvre chien,
Sur la route abandonné,
Où depuis VINGT ANS
Il attendait désespéré, patient
Que son maître revienne.

Merci d'avoir été la SPA,
De m'avoir aimée de ta haine,
Je vais l'extraire de toi.
IL N'Y EN AURA PLUS.

Vivisection. Je n'y vois plus,
L'eau brouille ma vue,
Ce n'est pas pour toi,
Mais pour l'ami disparu,

Dont la perte à la tienne 
S'est hélas rajoutée,
Comme la tienne 
À celle de Lydie, 
L'accroissant à l'infini...

CAR AIMER, C'EST PERDRE,
Risquer, jouer avec le feu..
Dinc mon Bébert, 
Adieu,
Je t'ai aimé et j'ai perdu.

Fini. Mon Bébert ! 
Ce corps qui était mien en moi ouverte,
Ces yeux plongés de joie,
Fini. Quatre lettres en l'air é
teignoir
Barrant montagne, ciel, terre
De la ligne noire.. 

Du deuil. Mais sais-tu?
Rien tout à fait ne se perd !
Relayant mon vain appel,
De femelle superflue,
Les cigales sont revenues,
Et avec elles les coccinelles..
Joie inattendue,
Chant triste, stridulant
Qui à présent m'enchante.
Le bonheur ne se voit 
Que lorsqu'on l'a perdu.

Chien noyé

Et puis brisons là,
Si tu ne m'aimes plus,
CE QUE PARFAITEMENT JE CONÇOIS,
Et ne me blesse.. disons PRESQUE plus,


Inutile de remuer, de chercher,
Des raisons à cela,
CAR IL N'Y EN N'A PAS, 
PAS DE RESPONSABILITÉ :
Un amour peut-t-il mourir


Comme nous épuisé, 
À sa source tarie,
Tout simplement.
C'est ainsi hélas.


Parfois, pas en même temps,
Il est vrai :
Une donne encore,
L'autre déjà plus :
Les deux s'assèchent alors,
La première ne pouvant
Nourrir la bréhaigne.


Et ce soir tu m'as asséchée.
Terre arasée au rocher.

J'ai trop de peine,
Mais pas pour toi,
Ou pas seulement ?
Le sais je moi-même ?


J'ai perdu un ami,
Il m'était très cher,
Sans que je ne le sache,
À ce point,
Avant qu'il n'ait disparu.
Et je ne cesse de pleurer
Plus que pour toi, étrange ?


À moins cela ne s'ajoute ?
Malgré mon nouveau beau!
Visage, merci, j'ai envie de mourir
Un peu. Juste un an ou deux,
On achève bien les chevaux.

vendredi 26 juin 2015

J'ai perdu un ami

On croit ne faire qu'un,
Mais on est deux,
Vent d'est, vent d'ouest,
Avec nos incrustes, nos fascines..
Que voulais tu qu'il advienne,
Mon amour,
D'une cévenole fille d'instit
Communiste ou communisante (!)
Et huit ans, de mineur,
Et d'un fils de banquier,
De surcroît libanais et juif?

Pour cela on s'est aimés,

Exotiques, fascinés,
Pour cela on s'est haïs,
Irrédents, insupportables..

C'est déjà beau qu'on ai résisté,

Si longtemps, n'est ce pas?
Et qu'en un sens on résiste encore,
Faiblement..

On n'est heureux qu'avec qui on n'aime pas.

Et maintenant laisse moi pleurer,
Pas pour toi, pour une fois,
Désolée,
Aujourd'hui j'ai perdu un ami,
Que j'aimais aussi
Et qui laisse un vide en moi

Jolie comme un coeur? Beau comme le jour? Le rose et le noir

Incapacité à t'oublier, 
À aimer,
À t'aimer pourtant?
Toi que je veux et ne veux pas,
À trahir un passé-présent,
Saccagé en douceur, pas à pas,
Libre à présent,
Virtuelle, je demeure, 
Attendant que ne meure,
Ou que se lèvent enfin,
De l'arbre déraciné,
Les marcots souterrains,
Du long hiver de la terre,
Endormie et prisonnière,
Obsolescence volontaire.
Comme Lydie, avec toi,
Tu as tout emporté de moi
Les jours s'en vont et je demeure,
Les jours s'en vont et je la pleure,
Vide et nourrie d'un rien, d'un souvenir,
Puisé dans un puits épuisé,
(Avantage, ça fait maigrir.)
__________________

Elle est jolie comme un cœur
Frêle et forte à la fois
Elle dit m'aimer
Peut être ?
Mais a t elle pensé à ma souffrance ?
Elle que j'ai aimé ardemment
Elle que j'ai aimé  passionnément
Elle qui m'a fait le plus souffrir  
A t elle pensé à cette blessure béante ?

Pendant que la maison était en train de s'écrouer
Je vois son sourire ironique, 
Son sourire de gagnante
Non je ne veux pas
Non ce n'est pas la peine de discuter
Débrouille toi pour faire autrement
Cette maison maintenant chargée de
Cette image d'elle
Une maison que je cherche à fuir, les tripes nouées

L' amour transformé en haine
Mon amour qu'elle a utilisé pour m'abattre
Son amour qu'elle clame aujourd'hui
Indifférente à toutes les blessures infligées
A t elle eu un regret ?
A t elle eu un doute ?
A t elle tenté quelque chose pour les soigner ?
Est elle capable de regarder la vérité en face
Non rien! 

Que lui importe, elle et ailleurs, partie pour de nouvelles aventures !
Elle aime, Elle est aimable, Il faut qu'on l'aime
Faut il que je prenne un abonnement permanent au masochisme ?
Jouir  de cette indifférence, de ce mépris ? 
Faut il continuer à assurer pour qu'elle puisse voguer à sa guise
Est là le bonheur qu'elle  propose ? 

-------

Pas de réponse possible mon amour, 
Merci pour le "jolie et forte" en tout cas, 
Un viatique tout de même.
J'ai fait ce que j'ai pu, ce que je sais faire :
Ecrire. Penser. T'imaginer.
Je n'ai pas pu faire mieux.

Car aimer c'est aussi donner prise,
Prendre des risques
Souffrir par l'autre, 
Qui parfois ne s'en aperçoit même pas, 
Ne peut faire autrement

Inéluctable : bonheur, extase, 
Et horreur à la fois,
Lorsque tout disparait, 
Qui nous fonde à haïr celui qui est parti
Ou que l'on a chassé, insulté,  
Ou les deux à la fois.

On n'est heureux qu'avec qui on n'aime pas
N'est-ce pas ?

Tu n'étais pas responsable
Ni moi. Et maintenant s'il te plait,
Laisse moi pleurer, seule c'est à dire sans toi
Je ne veux pas répéter 
Ma propre blessure, tu la connais. 

Tranches de vie. Sous le soleil de Satan


Tranches de vie. Chômage et cie.

Ils ont le sourire, toujours ou presque,
Un gravement accidenté du travail 
Qui à temps plein livre bataille, 
Depuis trois ans à de sombres démiurges,
Pôle emploi, sécu, et autres Zavéka,
Qu'il a enfin fait plier,
L'autre, malade par un travail non reconnu,
En attendant, chimio, etc et qui sait, 
Peut-être sera-ce trop tard? 
Un encore a connu guerre et horreurs dont il ne parle pas, 
Mais pour les oublier joue et boit, 
Puis boit pour oublier qu'il joue et boit,
Un autre idem mais ce n'était pas la même guerre.. 
Il y a aussi celui que sa fille méprise, forcément il l'a bien éduquée
Boîte privée, -comme la fille du notaire et du médecin, pensez !-
Où surtout il n'y a pas d'étrangers (comme il est!)
Pendant que, pour la payer, 
Il trimait au soleil sur des toitures,
Dont un jour il est tombé.. 
Beaucoup quittés et perdu enfants, famille,
Un rescapé d'un suicide, abîmé, résiste à présent, 
Une agressée sexuellement dans l'enfance, résiliente 
Boute en train de tout le monde qui la grapille, 
Un qui tente de se tirer de qui l'exploite, le houspille, 
Familles je vous hais,
Et enfin, d'oublier l'abandon qui fut sien... 
Et ne sait plus si elle est d'ici ou d'ailleurs,
Cévennes je vous hais!
Bonne humeur pourtant de façade, 
Et parler, parler vraiment, ça ne vient pas à l'idée. 
Alors on boit. On avale. 
Vies à la lumière stroboscope..
Un troquet, un village, famille ersatz 
De qui n'en ont pas, plus ou plus voulu parfois..
Qui vous tolère, fracassé résistant ou les deux à la fois,
Vous accepte et même vous met en exergue, 
Mais vous absorbe, vous colle aux pieds 
Boule de glu douce-amère. 
Où survivre ailleurs? Partout pourtant! 
Il faut partir quand il est temps. 

Vent d'est, vent d'ouest, pieds bandés

Image


pieds bandes






http://drquinn.forumprod.com/la-tradition-chinoise-des-pieds-bandes-t479.html

"Vent d'est, vent d'ouest" (Pearl Buck), retrouvé en rangeant et relu d'un trait, m'a bouleversée, bien plus que la première fois que je l'avais lu il y a des lustres (je l'avais alors trouvé par certains cotés qui m'avait agacés presque du genre roman "rose")... 

Une impression poignante de reviviscence, des scènes à peu de choses près identiques*... tout se passe comme si ma vie avait été ainsi "tracée" sans que je ne m'en souvienne par ce livre lu à ? 13 ans ? c'est à dire qu'elle fut en partie copiée sur celle de la jeune américaine amoureuse d'un homme d'une autre culture rencontré aux USA où il était venu faire ses études (un chinois en le cas, certes occidentalisé mais ligoté par les liens indissolubles d'un clan traditionnel)... Mary qui naïvement tente en vain de s'intégrer dans sa famille... jusqu'à leur fuite lorsqu'il s'avère que ce ne sera jamais le cas, racisme oblige : elle n'a finalement été "acceptée" ou plus exactement tolérée en bout de table que par la force des choses (il est le seul fils), la volonté imployable de son mari qui y avait cru, et tolérée provisoirement, dans l'espoir qu'il se lasse enfin d'elle... (c'est à dire comme "petite femme", concubine)... Avec en prime quelques regards concupiscents des hommes étonnés et intéressés -elle est exotique-, parfois la jalousie des femmes supplantées par une étrangère qui de surcroît n'a rien fait pour cela, et des sous-entendus égrillards de la part du chef de clan, (le père, grand "amateur" de femmes qui la lorgne ouvertement**, certes elle est belle, mais en plus, que peut-elle bien posséder comme savoir-faire sexuel spécial pour que son fils s'y soit tellement attaché, lui qui pouvait disposer à l'envi des plus habiles courtisanes?) Elle croit à de la compassion vis à vis sa dramatique situation de rejet et ne comprendra qu'après, avec la haine que l'on imagine.  

Jusqu'à la "catastrophe" qui va coûter la vie de la terrible matriarche qui en mourra de chagrin : Mary devient enceinte ... (or le mari est promis depuis toujours à une jeune fille idoine, même milieu, même fortune etc. et rompre une telle promesse serait mettre toute la famille dans une situation de déshonneur inimaginable.) Le père exige alors tout simplement de son fils qu'il la renvoie chez elle, mais avec une grosse somme d'argent pour la "dédommager" et la payer pour l'enfant. [Par parenthèse, dans ces familles au strict moralisme, avec esclaves, meurtre de petites filles en cas de "nécessité" (besoin de nourrice par exemple), "achat" de jeunes concubines au fur et à mesure que les maternités ont abîmé la précédente... celles-ci, lorsque le maître passe une nuit avec elles selon ses préférences et leur savoir-faire, souvent la dernière, la plus fraîche, (et les rivalités qui vont fréquemment jusqu'au suicide, entre ces malheureuses méprisées par tous sont épouvantables et sordides).. celle-ci est payée ensuite -si le mari est satisfait de ses prestations sexuelles- ce qui les réduit à la situation de  prisonnières prostituées permanentes à temps plein avec un seul client et renforce l'ostracisme dont elles et leurs enfants sont victimes de la part de tous, de l'épouse en titre et des enfants "légitimes" en premier.]   

C'est comme si je m'étais ensuite astreinte à rejouer le scénar, juste un peu plus soft, en endossant son rôle. Question : les livres que nous lisons, (les films etc..) et qui, sans que l'on s'en rendent compte, nous imprègnent, nous déterminent-ils ensuite dans tous nos choix y compris amoureux? 

* Celle notamment où le jeune mari exaspéré enfin reçu chez "lui" impose sa femme en la prenant par la main et la conduisant vers sa mère (qui cependant à l'instant vient de refuser de la voir -en chinois-) sans que celle-ci ne comprenne le geste inouï qu'il vient d'accomplir et qu'il lui a fait accomplir.

** Idem.

__________________________

Idem me revient l'histoire de Léa (Pearl Buck toujours, je crois?) la fille juive rejetée par sa famille parce qu'ils ne parviennent pas à la marier, réduite au rang de servante.. qui tue par accident son frère odieux se moquant d'elle et son dernier espoir déçu. A vérifier. La même histoire -vraie en ce cas- m'a été racontée.. Étrange ! Est-elle banale ? Les jeunes filles juives maltraitées/méprisées au bénéfice d'un frère unique mis sur piédestal... qui les tyrannise comme tous en toute impunité auraient-elles tendance à s'en débarrasser de la sorte? (Un coup de couteau en les deux cas.) Ma foi... Profit et pertes d'une culture de merde. 

Je fais souvent ce rêve version femme


morts_ecrivains_Nerval_Woolf_Edilivre



Je fais souvent ce rêve étrange et salutaire,
D'un inconnu, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui est chaque fois, tout à fait le même,
Et m'aime et me comprend, nécessaire,
Absolument.

Car il me tolère,
Et ma prison de verre,
Mon antre de sorcière, 
Lui seul sait l'accepter. 
Un amant? Un père?
Peut-être, un mari, qui sait?
Un fantôme, sûrement,

Celui que la mort exila
Et qui déjà le savait,
Qui pense à moi pourtant,
Et m'écrit et me voit,
Mais ne me trouve pas?

Une voix lointaine, 
Et grave, qui à peine
Sussure, puis se tait,
Dans la nuit encore enclose,
L'aurore aux doigts de rose
Dissipant peu à peu sa clarté.

Et, dans la lumière impie, 
L'inconnu, impalpable
Doucement s'évanouit.
Et demeure la réalité,
Aveuglante, impitoyable,

Jusqu'à la prochaine nuit.

Le prix de la liberté


Incapacité à t'oublier, 
À aimer,
À t'aimer pourtant?
Toi que je veux et ne veux pas,
À trahir un passé-présent,
Saccagé en douceur, pas à pas,

Libre à présent,
Virtuelle, je demeure, 
Attendant que ne meure,
Ou que se lèvent enfin,
De l'arbre déraciné,

Les marcots souterrains,
Du long hiver de la terre,
Endormie et prisonnière,
Obsolescence volontaire.

Comme Lydie, avec toi,
Tu as tout emporté de moi
Les jours s'en vont et je demeure,
Les jours s'en vont et je la pleure,
Vide et nourrie d'un rien, d'un souvenir,
Puisé dans un puits épuisé,
(Avantage, ça fait maigrir.)