Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

samedi 27 juin 2015

Aimer, c'est perdre, le dernier poème avant fermeture

Mon petit amour, mon Bébert d'autrefois,
De la roue sur la plage, Endors-toi.
Les poèmes que, solitaire, je croyais,
Salvateurs et espérés..
Même s'ils calment,
ou plutôt clamaient,
Ma peine réveillée,
Te blessent et t'exaspèrent
Il n'y en aura plus. Jamais.

Merci pour ce verre,
Ce verre d'eau glacée,
Qui a relis en place,
La locomotive couchée, 
Roues à vide en l'air,
Emballées,
D'inc mot redressée.

Chien perdu obnubilé,
Ayant oublié sa route,
Qui va être écrasé..
Merci pour tout, .
Pour le "jolie comme un coeur",
Et le fragile et "forte" surtout

Pour ton regard de bonheur,
Sur moi émerveillé..
Pour avoir supporté,
Ma folie,  
Pour avoir aimé.. mes jambes aussi (!)

Pour avoir été le Dieu révélé,
De ma sorcière de vie,
Et au mérite, raccrocher 
Par les tiens,
Le pauvre chien,
Sur la route abandonné,
Où depuis VINGT ANS
Il attendait désespéré, patient
Que son maître revienne.

Merci d'avoir été la SPA,
De m'avoir aimée de ta haine,
Je vais l'extraire de toi.
IL N'Y EN AURA PLUS.

Vivisection. Je n'y vois plus,
L'eau brouille ma vue,
Ce n'est pas pour toi,
Mais pour l'ami disparu,

Dont la perte à la tienne 
S'est hélas rajoutée,
Comme la tienne 
À celle de Lydie, 
L'accroissant à l'infini...

CAR AIMER, C'EST PERDRE,
Risquer, jouer avec le feu..
Dinc mon Bébert, 
Adieu,
Je t'ai aimé et j'ai perdu.

Fini. Mon Bébert ! 
Ce corps qui était mien en moi ouverte,
Ces yeux plongés de joie,
Fini. Quatre lettres en l'air é
teignoir
Barrant montagne, ciel, terre
De la ligne noire.. 

Du deuil. Mais sais-tu?
Rien tout à fait ne se perd !
Relayant mon vain appel,
De femelle superflue,
Les cigales sont revenues,
Et avec elles les coccinelles..
Joie inattendue,
Chant triste, stridulant
Qui à présent m'enchante.
Le bonheur ne se voit 
Que lorsqu'on l'a perdu.

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