Ton petit Bébert a essayé de t’appeler en vain.
Que se passe-t-il, ton téléphone est-il en panne ?
Hélène :
Et voici Bébert qui, n'écoutant que son courage, défia le Destin, prit son heaume et ajusta son index qu'il appuya bravement sur la touche de son e phone..
(Je relis Shakespeare en ce moment, Richard II, ça explique). Donc mon Bébert adoré, entre poire et fromage, a mis en action sa belle musculature d'athlète et vaillamment poussé son index vers l'icône de son e phone -que j'espère permanente- indiquant "Hélène". Cet effort, ainsi que l'inattendue et douloureuse déception qui s'en est suivie l'a épuisé et, dois je dire, un peu agacé (Robin, fils de Élie, fils de Robin)... et il a filé noyer son chagrin autour d'un film à Montpar illuminée, puis d'une excellente tasse de thé bio (vert de Chine) sur sa terrasse... après avoir trouvé l'énergie d'écrire deux fois trois lignes, c'est à dire, si je compte bien, presque six pour manifester son cruel désappointement ainsi que sa diligente inquiétude.. puis s'en est allé, comme Marion à la fontaine, se coucher dans des draps immaculés (comme la conception de Marie mais pas les miens) et dormir du sommeil dit du " juste" (mais que j'aurais, moi, dit, du "faux" –faux-cul s'entend-.) A part ça, RC, JL, et quelques autres fervents m'ont appelée dans la soirée.. Mon e phone ferait-il de la sélection au mérite ? Au bout de 5? 10? appels non "répondus", bloquerait-il le non répondant? Serait-il susceptible à la place de sa maîtresse, sans le lui dire, l'air de rien, pour ne pas la froisser ?
Bébert (sept jours après)
Quand je pense à toi je suis pris par un désir très fort, une envie de toi, un manque de toi mais juste après je pense à tout ce que tu m'as fait, la peine que tu m'as causée. Et tout retombe. Je cherche à oublier tout ce côté qui me fait de la peine mais je n'arrive pas. Résultat je suis paralysé. Je suis capable de rationaliser -à comprendre, à relativiser -avec les autres mais pas avec toi. Alors je me dis comme Barbara il faut attendre que" ma joie revienne pour te dire que je t'aime". Je sais que le temps presse mais rien n'y fait !
Hélène (le lendemain)
Syllogisme boiteux, mon petit Bébert..
Tu dis qu'il te faut "retrouver la joie" pour me dire "je t'aime"*. Ça me rappelle l'histoire du gus qui vend son dentier pour pouvoir manger mais qui ensuite ne le peut plus justement parce qu'il n'a plus de dents.
(*Mais pourtant tu me le dis très souvent.)
Alors? Ça doit dépendre? S'il y a du vent? De ton état ? Tu es triste, tu ne puis m'aimer, rancunes et rancunes etc.. tu vas bien, tu m'aimes à nouveau, joie et joie. Ne crois-tu pas que je suis un peu ton objet contre phobique ou, dit autrement, un bouc, pardon, une chèvre émissaire de ta propre tristesse ... endogène ?
Parce que finalement, comme la beauté (ou la signification) d'une œuvre est dans le regard du spectateur porté sur elle autant que dans le talent de l'artiste qui l'a créée, peut-être que la "joie", comme tu dis* (qui te serait nécessaire pour m'aimer) est obérée ou empêchée.. par le fait que tu ne m'aimes plus, (!) ce qui te rend triste, (surtout lorsque tu te souviens du temps où tu m'aimais.. de ma beauté -que je te dois-, de mon intelligence et de mon charisme confondant etc) donc tu crois pour cette raison (ta tristesse) ne plus pouvoir m'aimer alors que c'est parce que tu ne m'aimes plus que tu es triste : tu as seulement inversé les causes et les conséquences de ce que tu appelles ton "blocage". Ouf ! Pas mécontente d'avoir trouvé la solution, la cause de ta tristesse.
Mais hélas, je n'y puis rien (le cercle vicieux est inrompable), on ne peut forcer les gens à nous aimer (même si on les aime) et ce serait contre productif compte tenu que d'autres amours, peut être moindres certes (mais bon…) s'offrent à nous. La vie n'est pas faite pour être ainsi gâchée. Bonne nuit mon petit Bébert.
* Le ressassement, l'auto torture, les ruminations moroses sont un signe de désamour et de mal être. Depuis que je vais mieux, en partie grâce à toi, depuis que j'ai quelques " fervents", depuis que question corps ça re fonctionne, (j'ai mis longtemps à m'y résoudre de peur que cela ne me détache de toi, alors que c'est un peu le contraire) bref depuis tout ça, je ne pense plus à toi que comme le beau -et pauvre!- libanais mystérieux de la cité qui m'a hébergée un soir d'hiver et avec lequel j'ai senti que j'avais trouvé mon monoptère pour voler dans l'azur.. L'amour des autres m'a guérie et permis, sans déroger, de mentalement te retrouver intact en moi.Reste l'aporie tout de même: si tu ne m'aimes plus (ce qui était la conclusion à laquelle j'avais abouti), pourquoi alors envisageais- tu de venir, juste pour me voir (puisque tu avais mis des réserves -voire un quasi veto- à ce que ta Shtroumfette vienne avec toi -à supposer qu'elle l'eût voulu-) ? Je butte là dessus. Tu serais venu par curiosité ? Comme on va voir un/e indien/ne (qu'on aimerait bien emplumé/e) dans sa réserve? J'attire en effet ce genre de "public", voire de fervents, surtout citadins farouches.
. Après tout, c'est peut-être le revers de mon personnage. Mais -pour ce qui te concerne-, c'est un malentendu : je ne suis pas tout à fait -ou pas seulement- une indienne emplumée dans sa réserve. Que tu l'envisages ainsi pourrait expliquer tes réactions, parfois -surprenantes!- de spectateur mécontent de la pièce, finalement décevante et pas aussi romanesque qu'il l'aurait imaginée.
(C'est le mythe de Shéhérazade -et du Sultan- -il lui faut séduire, séduire à tout prix, intéresser, inventer de nouvelles histoires-.. j'ai l'habitude, j'ai fait ça -en vain !- toute mon enfance.) Ça peut aussi expliquer mes angoisses -qui hélas couvrent souvent ma joie- comme si un instinct de conservation animal en moi avait deviné ce que le logos et même l'amour -le mien, souvent inavoué, et le tien, annoncé assez fréquemment-.. contredisaient.. (d'où une certaine déchirure.) Marco a raison : je suis un peu sorcière. Bisous à vous deux.
PS : peut-être fût-ce le canevas de notre relation depuis le départ ? et lorsque j'ai épuisé mon répertoire, lorsque j'ai senti que le public lassé finissait par trouver que c'était cher la place (pour si peu de talent) voire risquait de me huer en bronca de matador, j'ai tiré ma révérence et le rideau s'est baissé ?
_______________________
E phone magique, tu es là ?
Surtout depuis la "3g"
Contraction du temps, te voilà
Dans ce beau et pauvre logis
De ton lointain palais
Et je suis bien
Comme si tu allais ouvrir la porte
Sans me voir, sans critiquer
Que j'ai mal balayé
A quoi tient le bonheur?
Fugace et résistant ?
Un e phone?
Mais voilà ! les piles sont à plat
Et il faut les recharger
Comme moi !
________________
Près d'un an déjà,
Il y eut Tonnerre,
il n'y a plus rien maintenant,
(C'est le mythe de Shéhérazade -et du Sultan- -il lui faut séduire, séduire à tout prix, intéresser, inventer de nouvelles histoires-.. j'ai l'habitude, j'ai fait ça -en vain !- toute mon enfance.) Ça peut aussi expliquer mes angoisses -qui hélas couvrent souvent ma joie- comme si un instinct de conservation animal en moi avait deviné ce que le logos et même l'amour -le mien, souvent inavoué, et le tien, annoncé assez fréquemment-.. contredisaient.. (d'où une certaine déchirure.) Marco a raison : je suis un peu sorcière. Bisous à vous deux.
PS : peut-être fût-ce le canevas de notre relation depuis le départ ? et lorsque j'ai épuisé mon répertoire, lorsque j'ai senti que le public lassé finissait par trouver que c'était cher la place (pour si peu de talent) voire risquait de me huer en bronca de matador, j'ai tiré ma révérence et le rideau s'est baissé ?
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E phone magique, tu es là ?
Surtout depuis la "3g"
Contraction du temps, te voilà
Dans ce beau et pauvre logis
De ton lointain palais
Et je suis bien
Comme si tu allais ouvrir la porte
Sans me voir, sans critiquer
Que j'ai mal balayé
A quoi tient le bonheur?
Fugace et résistant ?
Un e phone?
Mais voilà ! les piles sont à plat
Et il faut les recharger
Comme moi !
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Près d'un an déjà,
Il y eut Tonnerre,
il n'y a plus rien maintenant,
(Non, le souvenir pourtant)
Tu as détalé ventre à terre,
Tu as détalé ventre à terre,
Comme un lièvre aux abois
La solitude, lâcher la proie
Pour l'ombre amère
Tu ne le pouvais pas,
Bienheureuse sorcière
Cela ne reviendra pas.
Mais il reste Tonnerre
A jamais en moi.
Peut-être fût-ce la première,
La première fois ?
Que mon corps vibrait
Ainsi, à délirer -en vain-
A ta valise empressé, le lendemain,
Tu étais un autre, soucieux, sévère..
La bougie s'est éteinte, il faut partir.
Mais il reste Tonnerre..
____________________
Sois heureux mon Bébert,
Ça vaut le coup !
Amuse toi et oublie s'il faut !
Oublie (même moi!)
Le bébé avec l’eau du bain,
Puisque tu ne peux faire autrement
La vie est belle (avec ou sans moi)
Je t'aimerai toujours (sans toi)
Et en aimerai d'autres, sans moi (c'est obligé.)
Ta Shtroumfette est aimable et Jean Mi un parangon,
Supportant ma versatilité, (ma folie aussi)
Mes infidélités, mes fervents
Sois heureux, comme moi.
La vie nous a tout donné,
Tout : toi à moi, et moi à toi,
Et c'est assez demander
Pour une éternité de joie.
La solitude, lâcher la proie
Pour l'ombre amère
Tu ne le pouvais pas,
Bienheureuse sorcière
Cela ne reviendra pas.
Mais il reste Tonnerre
A jamais en moi.
Peut-être fût-ce la première,
La première fois ?
Que mon corps vibrait
Ainsi, à délirer -en vain-
A ta valise empressé, le lendemain,
Tu étais un autre, soucieux, sévère..
La bougie s'est éteinte, il faut partir.
Mais il reste Tonnerre..
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Sois heureux mon Bébert,
Ça vaut le coup !
Amuse toi et oublie s'il faut !
Oublie (même moi!)
Le bébé avec l’eau du bain,
Puisque tu ne peux faire autrement
La vie est belle (avec ou sans moi)
Je t'aimerai toujours (sans toi)
Et en aimerai d'autres, sans moi (c'est obligé.)
Ta Shtroumfette est aimable et Jean Mi un parangon,
Supportant ma versatilité, (ma folie aussi)
Mes infidélités, mes fervents
Sois heureux, comme moi.
La vie nous a tout donné,
Tout : toi à moi, et moi à toi,
Et c'est assez demander
Pour une éternité de joie.
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